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Combat de coqs

Titre

Combat de coqs

Catégorie
Dessins

Dessinateur
Léon Spilliaert (Ostende, 1881 - Bruxelles, 1946)
Léon Spilliaert est un peintre et dessinateur belge ayant fréquenté le milieu symboliste. Léon Spilliaert est né à Ostende où son père tenait une parfumerie. En 1899-1900, il fit un bref passage à l'Académie de Bruges. Il décida de se former seul. Vers 1903-1904, il travailla pour E. Deman, éditeur des symbolistes à Bruxelles. En 1904, il fit son premier séjour à Paris où il rencontra, entre autre, l'écrivain Emile Verhaeren. Entre 1909 et 1913, il participa aux salons du Printemps, des Indépendants, du Sillon et aux Bleus de la G.G.G. (galerie Georges Giroux) à Bruxelles. En 1916, il épousa Rachel Vergison qui lui donna une fille. En 1917, le couple s'installa à Bruxelles. Spilliaert avait conservé des contacts à Paris et s'y rendit chaque hiver, demeurant informé de tout. P.G. Van Hecke et A. De Ridder, directeurs de la galerie et de la revue Sélection à Bruxelles, qui défendaient les expressionnistes flamands, le prirent temporairement sous contrat. En 1927-1928, Spilliaert dessina pour Variétés, une revue de tendance surréaliste. En 1929, il réalisa une importante exposition chez Giroux. En 1937-1940, il devint membre des Compagnons de l'Art, un groupe très libre. En 1944, une importante exposition au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles lui fut dédiée. Il mourrut d'une crise d'angine de poitrine en 1946 à Bruxelles, maladie dont il souffrait depuis plusieurs années. Spilliaert pratiqua aussi bien l'aquarelle, la gouache et les crayons de couleur que le pastel et l'encre de Chine. Il forme une charnière entre un symbolisme et un expressionnisme personnel. Farouchement indépendant, il ne s'est lié ni avec une école ni avec un groupe. C'est un isolé, entouré seulement de quelques poètes et amateurs éclairés et fidèles. (Bénézit, t. 13, p. 111-112)

Matériel et technique
dessin au crayon sur papier, rehaussé à l'aquarelle et lavis à l'encre de Chine

Description
Le conflit qui secoue l'Europe influence profondément le jeune artiste qui, jeune marié, fuit la ville d'Ostende en 1917 pour entreprendre un périple vers la Suisse. Le voyage s'interrompt à Bruxelles où il s'installe avec sa femme enceinte dans les faubourgs de la capitale. A l'instar de son ami Rik Wouters, Spilliaert s'inspire de scènes intimistes et domestiques. Il saisit les activités quotidiennes de sa femme et s'intéresse pour la première fois au monde animal qu'il découvre dans les grandes fermes des alentours. Au printemps, la ferme et ses activités captivent son attention et, dans une série de dessins et d'aquarelles, il étudie la physionomie du lapin, l'activité pépiante de poussins de basse-cour et le majestueux port du coq. Le combat de coqs est un sujet moins fréquent mais non moins original. A l'encontre d'autres artistes pour qui la réalité des combats de coqs se situe surtout dans l'événement social du monde du pari et du jeu, Spilliaert concentre son regard uniquement sur les deux animaux qui s'affrontent avec cruauté, seuls dans l'arène. Un écho visuel symbolique du violent conflit qui secoue le monde.

Signature
signé et daté (en-bas, à droite) : L. Spilliaert 1917

Date
1917

Lieu de création
Belgique

Dimensions
240 × 310mm  

Expositions
L'Art du Jeu. 75 ans de Loterie Nationale, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 2009-2010
Art Brussels 2015, Brussels Expo, Laeken, 2015
 
Bibliographie
Anne Adriaens-Pannier, dans l'Art du jeu (Annemie Buffels, direction générale), 75 ans de Loterie Nationale, Loterie Nationale - Fonds Mercator, 2009, p. 188-189
 
Loterie Nationale
Rue Belliard 25-33
1040 Bruxelles