Deux chemins mènent à la richesse

Catégorie
Estampes

Graveur

Philipp Galle (Haarlem, 1537 - Anvers, 1612)

Philipp Galle (ou Philip, Philips, Philippe) est un dessinateur et graveur au burin hollandais. Après une formation chez Dirck Volckertsz Coornhert à Haarlem en 1556, il commenca à travailler chez l'éditeur Hieronymus Cock à Anvers. Il grava la série des Sept Vertus de Pieter Bruegel qui parut chez Jérôme Cock en 1560. ll devint aussi le graveur le plus important de l'oeuvre de Martin van Heemskerck. En 1564, Philipp Galle fonda son imprimerie "Au Lys Blanc" à Anvers. En 1571, il devint citoyen d'Anvers et fut reçu maître dans la gilde de Saint-Luc dont il devint le doyen vers 1585. (Bénézit, t. 5, p. 826 et Philip Galle, dans Université de Liège - Collections artistiques - Florilège, [en ligne], consulté le 25 juin 2014. URL : http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/galle/galle_ph_notice.html)

D'Après

Maarten van Heemskerck (Heemskerk, 1498 - Haarlem, 1574)

Maarten van Heemskerck est un peintre et graveur hollandais. (Bénézit, t. 6, p. 848)

Description
Cette gravure fait partie d'une série de six illustrations mettant en scène le malheureux destin des riches. Malgré les personnifications profanes, la gravure comporte une morale chrétienne. L'Homme est le seul responsable de sa rédemption, en adoptant une attitude correcte et en évitant de se laisser tenter par le mal. Deux chemins mènent à la richesse avertit le spectateur de l'existence de moyens honnêtes et malhonnêtes pour s'enrichir, grâce à sept personnifications identifiées par leurs attributs et par l'inscription qui les coiffe. Le cortège est mené par Fortune dont les yeux sont couverts par un bandeau, et qui porte une bourse d'argent dans la main droite et, dans la main gauche, une besace de mendiant qui renvoie à son inconstance. Le bandeau symbolise l'arbitraire avec lequel elle distribue ses richesses, les ailes et la grande mèche sur le front indiquant sa fugacité. La déesse est suivie des trois manières "honnêtes" pour accumuler la richesse: le Travail (Labor) avec un silex et un chenet, la Diligence (Diligentia) avec une navette et une quenouille et la Parcimonie (Parsimonia) qui, par souci d'économie, marche pieds nus. Le cortège se ferme sur les trois manières "malhonnêtes" de s'enrichir: la Fraude (Fraus), une marchande de lunettes avec deux masques et une canne à pêche, le Mensonge (Mendacium) qui est une ombre noire et la Violence (Vis) avec une armure, une épée et une torche. Les vers latins dans le bas de la gravure décrivent la scène. Ils sont attribués à Hadrianus Junius.

Serie
Il s'agit de la deuxième gravure de la série "Le malheureux destin des riches"

Inscription
en-bas, à gauche: monogramme MVH: In:

Date
1563

Lieu de création
Haarlem, Pays-Bas

Thème
Fortune

Matériel et technique
Gravure au burin

Dimensions
285 × 368mm

Expositions

L'Enchantement du Jeu. 70 ans de Loterie Nationale, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2004

Bibliographie

Nathalie Poot, dans l'Art du jeu (Annemie Buffels, direction générale), 75 ans de Loterie Nationale, Loterie Nationale - Fonds Mercator, 2009, p. 154-155

Bruno Bernard, dans L'enchantement du jeu (Annemie Buffels, direction générale), Loteries en Europe, Loterie Nationale, 2004, p. 56